Mes débuts à l'aquarelle - 2 - Urban sketching
A la fin de mes études d'Architecture, après mon premier épisode du stage de dessin itinérant réalisé dans les Alpes (que je vous détaillais ici), pour une raison que je ne saurais expliquer, j'ai laissé de côté mes crayons et pinceaux. J'ai commencé la vie active, je me suis installée en couple, mon rythme et mes habitudes ont changés, j'ai commencé de nouvelles activités (dont la couture !!)... et le temps a passé.
Et puis un jour de 2019, soit 10ans après (!!), on m'a envoyé une piqure de rappel. J'habitais alors à La Tour du Pin, en Isère, et le département organisait toute une série d'animations dans le cadre de la 3e saison culturelle Paysage>Paysages. En résidence artistique, l'illustrateur grenoblois Ben Bert a parcouru les Vals du Dauphiné pendant 1 mois à bord de son camion, le crayon à la main, rencontrant les habitants, découvrant les paysages et les monuments. Ses illustrations ont été compilées dans un carnet, présenté à l'issue d'une journée de Marathon de dessin à La Tour du Pin.
Ben Bert est arrivé en bus de Grenoble avec une équipe de croqueurs urbains / urban sketchers, et je crois avoir été la seule turripinoise à me joindre à eux. En début de journée, tous les dessinateurs se sont vus remettre un tote bag comprenant, entre autres, des cartes postales dessinées par Ben Bert prêtes à être envoyées, ainsi que des cartes vierges à dessiner.
Photo ci-dessus : Le Dauphiné Libéré / Guillaume Drevet
Qu'il était bon de ressortir tout mon matériel, mes vieux carnets et stylos et me replonger dans le croquis en groupe, où cela semble normal de s'asseoir par terre sur une place ou un trottoir, ou bien adossée à un mur, le carnet à la main et les yeux faisant des allers retours entre le sujet croqué et le papier. Même si cela ne m'a jamais gênée de dessiner en pleine rue, qu'on vienne regarder par-dessus mon épaule ou me demander ce que je dessine, j'avoue que c'est agréable de se reposer sur un événement de ce type, ne pas avoir à s'expliquer ou se soucier de ce qui se passe autour, juste dessiner pour soi.
J'ai attaqué mes croquis sur la place centrale...
... avant de m'éloigner un peu...
(croquis non fini car quelqu'un m'a m'embêtée, c'était la 1ère fois je crois)
... de m'installer à l'écart sur un terre plein au milieu d'un carrefour et de ne pas voir le temps passer ...
... puis de rejoindre le groupe, bien après l'heure prévue...
En fin de journée, tous les croquis ont été rassemblés pour pouvoir admirer le travail de chacun : les carnets sur la table et les cartes postales accrochées sur des panneaux. A cette occasion, il semblerait que je me sois fait "démasquée", car j'ai entendu dire plusieurs fois au sujet de mon carnet "ça c'est un dessin d'architecte !" ^^
L'association des urban sketchers de Grenoble a également réalisé un recueil numérique avec les croquis de ses membres, visionnable ici.
Pour ma part, gros coup de coeur pour ce croquis, dont je ne connais malheureusement pas l'auteur (s'il passe par ici par hasard, qu'il n'hésite pas à se faire connaître, j'ajouterai son nom) :
Et Ben Bert a présenté son carnet "Tournée générale de dessins dans les Vals du Dauphiné", dont je vous livre quelques pages ci-dessous.
Photo ci-dessus : Le Dauphiné Libéré / Guillaume Drevet
Dans les jours qui ont suivi, je suis retournée croquer la belle église de La Tour du Pin, galvanisée par cette journée marathon et les jolis croquis présentés. Et si j'aime tant dessiner au stylo, je me suis pourtant trouvée démunie de ne pas pouvoir apporter de couleurs à cette végétation, ou à ces fleurs éclatantes dans les jardinières. De là est partie une envie irrépressible d'aquarelle.
Et donc, en préparant cet article (et maintenant que j'ai acheté le matériel adéquat dont je vous parlerai la prochaine fois), je me suis dit qu'il serait bien temps de finir les croquis inachevés... donc les voici !!
Et vous, vous avez déjà fait du croquis urbain? Seul, en groupe? Votre matériel vous pemet-il de vous exprimer entièrement? Quelles expériences en tirez-vous?